Voyage voyage

Me voilà fraîchement (et c'est le cas de le dire) débarquée à Montréal pour un an d'aventure PVT ou plus si affinité, et rien qu'en quatre jours il y a déjà des p'tites choses qui me font dire que c'est trop cool d'être une expat'.

Dans le désordre :

- Les gens parlent français et pourtant je ne comprends pas tout, ça dépayse.

- Tout est tellement nouveau qu'un supermarché c'est Disneyland.

- Ici j'ai un accent.

- D'habitude être française et brune c'est ringard. Ici c'est exotique (le "venue d'ailleurs", contrées lointaines, tout ça quoi).

- Aucune chance de tomber sur quelqu'un que je connais pile le jour où j'ai gardé le vieux sweat du dimanche et/ou le maquillage de la veille et/ou le cheveu cracra (je l'ai pas encore fait mais du coup je peux y songer sérieusement). Ce qui marche donc avec les ex, les pétasses du lycée (même si le lycée c'est loin), le prof de philo qui veut savoir ce que je deviens (sale en l'occurrence ?) ou les amis des parents qui ensuite peuvent tout cafter ("Dis donc Josette, ta fille elle ferait pas un peu trop la fête ?).

- Il y'a des castors et des élans sur les pièces de monnaie.

- Le froid ça donne bonne mine : des joues roses comme quand j'étais bébé.

- Les boutiques ont des noms en jeux de mots : j'ai notamment croisé un "Indiana Jeans", un "Caleçons vos envies" cet aprem et j'ai malheureusement oublié le dernier mais il était vraiment de toute beauté.
- En arrivant de France, j'ai remonté le temps de 6h, c'est un peu comme si j'avais un super pouvoir, c'est trop cool.

Et puis sûrement tout un autre tas de trucs que j'ai pas encore découvert. Bref, c'est chouette. Et c'est que le début.

Ah et pour le plaisir des yeux, cette vitrine de magasin où toi monsieur tu peux acheter des slips en fer pour séduire ta belle. Ça aimante le désir sûrement. (La Saint-Valentin approche, penses-y.)